cantates

Jean-Honoré Fragonard, Le Baiser à la dérobée, vers 1780
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La cantate « de chambre » est un style très en vogue à l’époque baroque et connaît ses plus grands compositeurs à Venise (Cesti, Vivaldi…) et surtout à Naples (Porpora, Sarro, Vinci, Mancini, Scarlatti…). Elle permet de donner des concerts « à domicile » en représentant un mélodrame miniature avec des effectifs réduits de musiciens et de chanteurs en vue, jouant ainsi un rôle important dans la vie sociale aristocratique dont elle anime les salons. Historiquement, la cantate est née du madrigal ; elle est généralement conçue pour voix seule et continuo, composée d’une succession de récitatifs et d’airs, et souvent enrichie de un à plusieurs instruments qui développent la mélodie.

Donnant à entendre les différentes facettes de la cantate, espace de jeux idéal d’invention et d’expérimentation, les œuvres de Scarlatti, Mancini et Vivaldi parlent d’amour avec maniérisme, emphase ou de façon métaphorique. Chacune porte un message, le plus souvent moral, et met en avant les états d’âme des amoureux. Mais comme Amour lui-même, ses servantes et ses serviteurs, ancrés dans un cadre arcadien et pastoral, sont tour à tour volages, cruels, passionnés, heureux ou malheureux.
Ces cantates passionnées sur des femmes impudiques, des intrigues de courtisanes et des amants jaloux ne faisaient pas exception dans le paysage musical du XVIIIème siècle.

À travers ce programme, les solistes de l’Académie du Concert vous font goûter à l’amour et à la passion de cette culture latine, interprétant des compositeurs qui maîtrisaient parfaitement ce style théâtral magistral, mettant en avant la virtuosité des interprètes. Nourri par un riche continuo (Violoncelle, basson, Théorbe & clavecin), les deux souffleurs (Flûte à bec & Hautbois) et la voix de soprano vous emmènent au pays des passions et des tourments, alternant fougueusement concerto, cantates et sonates.

 

Le Programme

Antonio VIVALDI – Concerto RV 103
Francesco MANCINI – Cantate « Quanto Dolce e Quell’ Ardore »
Antonio VIVALDI – Sonate à Cello Solo RV 44
Antonio VIVALDI – Cantate RV 654 « Elvira, anima mia »
Arcangello CORELLI – Sonate Op.V n°4
Alessandro SCARLATTI – Cantate H 129“Clori mia, Clori bella”
Johann David HEINICHEN – Sonate Seibel 258

Les solistes de l’Académie du Concert

Eliette XIMENES – Soprano
Frédéric MOURGUIART – Hautbois
Xavier JANOT – Flûte à bec
Nicolas MARY – Basson
Anne-Sophie MORET – Violoncelle
Juan Camillo ARAOZ – Théorbe
Thibault LAFAYE – Clavecin

 

Les Dimanches du Temple

La-Primavera-Flore

Cantates pour soprano et basse continue

Malgré ses nombreux voyages, Vivaldi resta fidèle à sa charge d’enseignant à l’Ospedale de la Pietà, école vénitienne qui recueillait des jeunes filles orphelines pour leur prodiguer une formation musicale de haut niveau. Parmi les œuvres composées à leur intention figurent environ 40 cantates, joyaux que l’on peut qualifier de petits drames en musique.
Peut-être en raison de sa structure codifiée, la cantate profane pouvait répondre à diverses exigences artistiques, sociales et culturelles, se révélant être un genre particulièrement polyvalent. Les cantates pouvaient être entendues dans les salons des cours et des palais nobles, mais aussi dans les salons moins prétentieux des maisons bourgeoises – une voix et un instrument à clavier suffisaient généralement pour les exécuter.
Buccarella et Vendittelli ont sélectionné plus de 30 cantates pouvant être attribuées avec certitude à Vivaldi entre 1718 et le milieu des années 1730, dont l’écrasante majorité ont été écrites pour soprano et basse continue. Les trois cantates choisies pour ce programme proposent une grande variété de caractères, aux possibilités vocales étonnantes, certaines étant plus pour soprano légère, voire colorature !

 

Programme

Antonio VIVALDI

– Cantate « Si levi dal pensier » – RV 665
– Sonate pour violoncelle et basse continue n°3 – RV 43 – Largo (1) & Allegro (2)
– Cantate « Amor hai vinto » – RV 651
– Sonate pour violoncelle et basse continue n°3 – RV 43 – Largo (3) & Allegro (4)
– Cantate « Fonti del pianto » – RV 656

 

Les solistes de l’Académie du Concert

Eliette XIMENES – Soprano
Anne-Sophie MORET – Violoncelle
Thibault LAFAYE – Clavecin

 

Festival Baroque en Forez – Concert promenade

le violoniste rogné

Les Sonates à deux Hautbois (deux hautbois ou deux flûtes traversières) et basse continue de G.F. Haendel restent fidèles au moule en quatre mouvements de la sonate d’église et nous offrent certainement les meilleures pages que le musicien ait consacrées à la musique de chambre : outre une belle maîtrise contrapuntique, il y affiche une grande fluidité mélodique aussi bien qu’une appréciable verdeur rythmique. On y entend quelques morceaux de choix qu’on retrouve dans certaines de ses grandes œuvres vocales comme le Messie, Ariodante ou encore Athalie.
Le titre Duos arcadiens fait référence au séjour d’études que fit Haendel en Italie, notamment à Rome et Venise, entre 1706 et 1710. Au cours de ces années d’apprentissage, il fut au service de membres de l’Accademia Arcadiana, cercle artistique qui fut l’un des moteurs importants de la création littéraire, musicale et picturale dès le début du XVIIème siècle. De nombreuses œuvres vocales de Haendel furent écrites pour ces réunions artistiques dont ces duos conçus pour deux voix de sopranos ou pour soprano et alto. De retour à Hanovre après sa période italienne, Haendel continua à produire régulièrement des duos de chambre jusqu’à la fin de sa vie, utilisant parfois le même texte à plusieurs reprises. Cette forme très ramassée lui servait de laboratoire d’expérimentation des moyens expressifs. L’effectif réduit, le contexte intimiste, la longueur des pièces l’obligeaient à considérer de très près le sens du texte afin d’en tirer le meilleur parti. Ces duos furent donc une excellente école pour le compositeur d’opéras et d’oratorios.
Le matériel musical et émotionnel était là, prêt à être réorganisé tel un mini opéra à l’écriture virtuose, où grandes vocalises, mouvements vifs et lents, dissonances, sauts vertigineux d’intervalles et continuo tourbillonnant s’opposent et s’entrecroisent. Cette guirlande de Soli et Tutti nous offre de belles réjouissances…

Le Programme

Georg Friedrich HAENDEL

  1. Sonate en Trio en Sol Mineur, Op. 2/5, HWV 390 – Allegro
  2. Sonate en Trio en Sol Mineur, Op. 2/5, HWV 390 – Adagio
  3. Ahi Nelle Sorti Umane, HWV 179 – Ahi, Nelle Sorte Umane
  4. Ahi Nelle Sorti Umane, HWV 179 – Ma Le Speranze Vane
  5. Aria HWV 109a – Dolce pur d’amor l’affanno
  6. Toccata en sol mineurr, HWV 586
  7. Tra Le Fiamme – Pien Di Nuovo E Bel Diletto 
  8. Rinaldo, HWV 7 – Lascia Ch’Io Pianga
  9. Sonate pour Violon en Sol Mineur HWV364a – Larguetto
  10. Sonate pour Violon en Sol Mineur HWV364a – Allegro
  11. Quel Fior Ch’All’Alba Ride, HWV 192 – Quel Fior Ch’All’Alba Ride
  12. Quel Fior Ch’All’Alba Ride, HWV 192 – E’ Un La Vita Ancora
  13. Quel Fior Ch’All’Alba Ride, HWV 192 – L´occaso Ha Nell´aurora
  14. Sonate pour Hautbois en Si bémol HWV 357 (Fitzwilliam) – Grave
  15. No se enmendará jamás, HWV 140
  16. Tolomeo, Re Di Egitto, HWV 25 – Se Il Cor Ti Perde
  17. Sonate en Trio en Si bémol, Op. 2/3, HWV 388 – Andante
  18. Muzio Scevola, HWV 13 – Ma Come Amar
  19. Sonate en Trio en Si bémol, Op. 2/3, HWV 388 – Allegro

Les solistes de l’Académie du Concert

Eliette XIMENES – Soprano
Emmanuelle FRUCHARD – Mezzo-soprano
Frédéric MOURGUIART – Hautbois
Cécile DESIER – Violon
Nicolas MARY – Basson
Anne-Sophie MORET – Violoncelle
Gustavo MARTINEZ – Théorbe & Guitare
Thibault LAFAYE – Clavecin

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